La déficience visuelle correspond à une insuffisance ou absence d’image perçue par l’œil. Elle peut être liée à une atteinte de l’œil, du nerf optique ou du système cérébral. La déficience peut être congénitale ou acquise : accident ou maladie telle que le diabète, le glaucome, la DMLA, etc.
Le handicap se définit comme la conséquence de cette déficience : il s’agit de la perturbation que cette déficience provoque dans la vie quotidienne. Aussi, l’importance du handicap n’est pas nécessairement proportionnelle à l’importance de la déficience, car plusieurs causes doivent être considérées :
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) décrit cinq stades de déficience visuelle :
Sources : Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF), INSEE (enquête HID), Fédération des Aveugles et Amblyopes de France, Agefiph
En France, près de 1,7 million de personnes sont atteintes d’un trouble de la vision, dont :
La malvoyance et la cécité ont des causes très variées, elles peuvent intervenir à la naissance, lors de la petite enfance ou au cours de la vie, suite à une maladie, un accident… Avant 60 ans, le diabète est l’une des principales causes de malvoyance et surtout de cécité, du fait de la rétinopathie diabétique. De nombreuses maladies génétiques, telles que la rétinite pigmentaire, ou des maladies rares encore méconnues sont également en cause.
Dans la grande majorité des cas, les problèmes de vue interviennent à l’âge adulte et bouleversent le mode de vie des personnes concernées : une réadaptation complète est alors nécessaire, aussi bien pour les gestes du quotidien qu’au niveau du poste de travail.
Bien que les progrès de la médecine permettent bien souvent d’éviter une cécité totale, les personnes fortement malvoyantes sont confrontées à de nombreuses difficultés lorsque le poste n’est pas adapté à leur handicap. En cas d’inaptitude prononcée par le médecin du travail, une réorientation professionnelle s’avère alors nécessaire.
Aujourd’hui, nous accueillons dans nos ateliers des personnes aux profils très divers mais nombre d’entre eux ont connu ce changement radical dans leur vie, du fait d’un handicap qui s’est aggravé ou est apparu à l’âge adulte. L’environnement de travail adapté que nous leur proposons leur permet de retrouver non seulement une activité professionnelle mais également un certain équilibre dans leur vie personnelle.
En France, 50% des personnes handicapées visuelles sont sans emploi. À titre de comparaison, le taux de chômage est de l’ordre de 19% pour les travailleurs handicapés (tous handicaps confondus), soit le double de la moyenne nationale. A ce chiffre alarmant, s’ajoute le fait que le nombre de demandeurs d’emploi handicapés a augmenté deux fois plus vite que celui de l’ensemble des demandeurs d’emploi ces dernières années (+ 46 % entre 2012 et 2016, selon l’Agefiph et le FIPHFP).
Les personnes aveugles et malvoyantes sont confrontées à d’importantes difficultés d’accès à l’emploi, du fait leur handicap :
Selon une enquête menée par Ipsos en 2014 (« Baromètre de l’emploi des personnes handicapées »), 80 % des entreprises interrogées considèrent comme difficile l’embauche d’une personne en situation de handicap. L’emploi d’une personne non-voyante est clairement identifié comme étant très difficile (8,5 sur une échelle de 1 à 10).